Un photographe à Masai-Mara

Joël Fischer est un sympathique garçon suisse, habitué régulier de notre structure.
Il n'est pas un professionnel de la photographie animalière, parce qu'il a choisi un autre métier... mais sincèrement il avait toutes les cartes en main et un indéniable talent pour le devenir aisément.

Je partage aujourd'hui les images qu'il a réalisé lors de son dernier séjour à Masai-Mara... chez Melting Pot Safaris. Je vous propose le peu de lecture qui va avec, un article rédigé par Joël pour le Blog Sigma, histoire de vous imprégner de l'ambiance particulière des safaris meltingpotiens...
Et si vous ne lisez pas, laissez vous seulement porter par ses images somptueuses, couleurs et noir et blanc...
Fermez les yeux : vous êtes à Masai-Mara...
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     -"Il est encore très tôt et la lueur du soleil commence à peine à éclaircir le ciel lorsque le guerrier Massai de garde nous donne l’autorisation de sortir de notre tente. Un biscuit fait maison, une banane et un café avalés, il est temps de partir sur les pistes infâmes de la savane. Il est bientôt 6 heures du matin, je suis au Kenya, dans la réserve nationale du Masai Mara.

Le soleil va se lever, les prises de vues les meilleures se font entre 6h30 et 8h30, lorsque le soleil pointe son nez derrière les animaux de la savane et si la chance est avec nous, une de ces merveilleuses créatures passera devant le soleil lorsqu’il se lèvera derrière la colline à côté du camp. Me voilà balancé d’un côté à l’autre du solide 4x4 équipé pour les photographes que nous sommes. Il faut dire que le patron a fait les choses comme il faut ! Des supports à rotules, des coussins de riz, des tablettes pour poser les objectifs et de la place en suffisance pour poser nos volumineux sacs photos.

La lumière du matin s’étant faite plus forte, le petit-déjeuner est pris sur le capot du 4x4, puis l’on repart à l’assaut des plaines, à la recherche d’un sujet intéressant. Il n’est alors pas rare d’arriver à « sortir » une bonne photo malgré une lumière intense, tant les sujets sont nombreux et la lumière particulière.

Le repas de midi avalé en compagnies des autres pensionnaires du camp, une sieste s’impose à l’ombre des arbres de la forêt dans laquelle est installé le camp de brousse. Les tentes sont confortables et le sommeil est réparateur, sans aucun bruit autre que celui de la nature environnante.

La fin de l’après-midi approche, le 4x4 me secoue de nouveau de gauche à droite alors que mes yeux sont encore embrumés malgré les deux cafés avalés avant de repartir, lorsqu’une chasse débute. Une troupe de lionnes encercle des zèbres qui ne se doutent de rien. Une lionne fonce derrière sa proie, juste le temps de déclencher une rafale de quelques photos, rien de terrible mais des sensations incroyables et une proximité inouïe avec l’événement.

Le soleil se couche tôt sur l’équateur et les soirées ne sont jamais longues sous la « tente de presse » du camp, équipée en boissons, fauteuils, tables et électricité, si précieuse pour charger les ordinateurs et les batteries des appareils photos. Une fois couché sous la tente, les souvenirs de la journée reviennent au son des cris des hippopotames de la rivière Mara, toute proche. Les rêves seront beaux, sans aucun doute, même si un éléphant vient nous saluer au milieu de la nuit avant de repartir, grâce au travail des guerriers Massai de garde…

À propos du matériel

Le Kenya est un pays formidablement photogénique et il ne se limite bien entendu pas qu’aux plaines des diverses réserves naturelles. Si un téléobjectif est indispensable pour photographier la faune locale, il est bien entendu utile de mettre dans son sac photo au moins un objectif grand angle pour les photos de paysage et de voyage.

Comme dans l’ensemble de la photo animalière de pleine nature, le matériel souffre énormément et il n’est pas rare d’avoir de la casse. Du matériel de qualité est donc indispensable et du petit matériel d’entretien et de réparation doit également être mis dans ses bagages. Pour ma part, j’emporte un rouleau de scotch type « gaffer » pour réparer une éventuelle casse d’objectif ou de pare-soleil, voire pour fixer du plastique protecteur sur le matériel lors des gros orages africains. Un poncho vous permettra de vous protéger de la pluie vous et votre matériel. Les orages sont courts mais intenses dans cette partie du globe. Et pour finir, comme le disait le photographe de guerre Patrick Chauvel, une boîte d’Immodium est le meilleur compagnon du photoreporter…

Lors de mes séjours africains, je voyage toujours avec un téléobjectif tel que le SIGMA 150-600 S. Sa résistance et sa tropicalisation me permettent d’avoir une pleine confiance en lui. Les fins de journées, je passe sur un objectif plus lumineux et de moins longue focale pour augmenter ma chance de saisir une scène de faible luminosité. Il m’arrive même de photographier au grand angle une scène animalière en utilisant un objectif tel que le SIGMA 24mm f1.4, mon fidèle compagnon de voyage.

Il est indispensable d’emmener deux boîtiers. Un voyage photo peut être fortement mis à mal si votre seul boîtier venait à casser… J’emmène deux pleins formats et il m’arrive de garder autour du cou un vieil appareil argentique et deux pellicules de 24 poses."

Textes & photos Joël Fischer